Les "penn sardin"
Plus qu'une affaire de coquetterie, le costume breton reflétait, il y a près d'un siècle, l'appartenance à un "pays".
La coiffe était sans doute le symbole le plus visible et le plus caractéristique de ce code vestimentaire.
En Presqu'île de Crozon, les femmes portaient toutes une coiffure blanche en filet : la "penn Sardin"
L'origine du nom "penn sardin" (tête de sardine) est incertain. Peut-être désignait-il le filet qui servait à confectionner ces coiffes, réplique quasi identique, en plus fin, des nasses des pêcheurs. Cette dénomination, sous forme de sobriquet, aurait été employée par les femmes des autres régions pour qualifier les presqu'îliennes.
Grand-mère Thérèse en 1918.
La coiffe penn sardin se composait de trois parties distinctes : la passe, le fond et les lacets. Jusqu'à la fin du XIX° siècle, elle était réalisée en tulle de coton à maille ronde, un tissu très fin, acheté au mètre dans les merceries. La plupart des femmes confectionnaient elles même leurs coiffes.